Le désert australien a ce quelque chose d’incroyable qui fait que tu peux être crevé depuis 2 semaines sans que personne ne s’en aperçoive.
Exceptés les charognards qui se feront un malin plaisir à te terminer jusqu’à ce qu’il ne reste plus que tes empreintes dentaires pour identifier ton cadavre.
En partant de Sydney, j’ai traversé le désert australien et affronté les sables mouvants et la sécheresse en 4×4, bravant tous les dangers pris l’avion sagement pour me rendre à Uluru, un lieu sacré pour les aborigènes d’Australie.

Je me suis fait une première réflexion en arrivant à l’aéroport d’Ayers Rock : j’avais rarement vu un aéroport aussi petit. On peut dire, sans se tromper, qu’il était plus petit que la surface de tous les chiottes de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle réunis.
J’y ai récupéré les clés de mon somptueux 4×4 pour faire face aux dunes de sable et écraser ces sales bêtes de kangourous qui se foutraient en travers de mon chemin à l’aide de mon pare-buffle de ma petite voiture de location, largement suffisante pour rouler sur les routes très bien entretenues du parc national d’Uluru-Ktjajfsfnslnfls. Euuuh… Kata Kudjatte. Euh… Kata Tjuta.
Oui, les noms aborigènes ne sont pas toujours évidents à prononcer. Alors, quand il s’agit d’ « Uluru », ça va encore, mais quand on commence à avoir des noms tels que Kata Tjuta, Kaltukatjara ou encore Ngaanyatjarra-Giles, ça devient plus compliqué.
Cette photo d’archive montre d’ailleurs une négociation entre un colon australien et un aborigène pour trouver un compromis entre un nom anglo-saxon et un nom aborigène :
Bon, peut-être que le colon australien n’a pas la patience que j’ai.
Toujours est-il que j’ai pu admirer ce lieu incroyable sur 3 jours. En réalité, il ne s’agissait pas d’un désert aride et plat tel que je m’y attendais. On appelle ça un désert « semi-aride », c’est-à-dire un désert certes composé de sable rouge mais également pourvu de nombreuses collines, arbres et arbustes. En somme, j’étais dans le décor d’un épisode de Bip Bip et Coyote.


Le soir, je suis allé voir ce que beaucoup d’australiens appellent « just a big rock », mais qui ne l’ont jamais vu de leurs propres yeux. Pourtant, tout le monde est catégorique : il faut le voir pour comprendre.
D’une part, les distances dans le désert ne sont pas du tout les mêmes qu’en ville. On est vite étourdi par l’absence de repères et un rocher qui parait être à une distance de quelques kilomètres se transforme vite en un rocher à plusieurs dizaines de kilomètres.
Autant te dire que si tu tombes en panne, tu vas boire ta pisse pendant deux jours.
D’autre part, les tailles.
Pour la petite histoire, le rocher d’Uluru est plus grand que la tour Eiffel de quelque mètres et le plus gros bloc de Kata Tjuta fait plus de 500 mètres de haut.
Et, enfin, le calme.
Dans le fin fond du désert australien, tu n’entendras rien. Pas même un oiseau. Le slogan du parc est d’ailleurs « touch the silence ».



Le lendemain, à quelques dizaines de kilomètres de mon hôtel, j’allais rendre visite à un autre lieu sacré de la culture aborigène : Kata Tjuta.
Précédemment, je parlais du calme qui régnait dans l’outback. En réalité, tu n’entendras rien mais les mouches ne te lâcheront pas d’une semelle. J’ai d’ailleurs décidé de leur dédier un poème :
Ode à la mouche
Ô toi mouche du désert
Qui m’a bien pompé l’air
Les ailes je t’arracherai
Et dans l’anus je te les mettrai
Ô toi mouche du désert
Va bien niquer ta mère
©SnobFrog, 2017 – All rights reserved






Sur le chemin du retour, en rentrant à mon hôtel, je me suis aperçu que dans le désert australien, il y avait des phrases qu’on ne dirait certainement qu’une seule fois dans sa vie : « Tu feras attention aux trois dromadaires en plein milieu de la route. »
F O C U S P H O T O G R A P H Y

P H O T O G R A P H I E R L E S É T O I L E S
Encore une fois, la photographie de nuit nécessite un matériel professionnel que je n’avais pas à disposition (un objectif très lumineux de type f/2,8 ou moins). J’ai donc fait avec les moyens du bord, à savoir un 24 mm à f/3,5.
En outre, il est impossible de faire sa mise au point pendant la nuit, puisqu’on ne voit rien dans son viseur. L’unique solution que j’ai trouvée était de faire ma mise au point quand il faisait encore jour et d’attendre le moment adéquat pour déclencher.
Également, il est impératif d’augmenter tes ISO. Cela donnera du bruit à tes photos mais il n’y a pas d’autre solution.
Dernière chose : selon le mouvement que tu veux donner aux étoiles, laisse 20 secondes d’exposition maximum pour avoir des étoiles fixes et ouvre ton diaphragme à son point le plus lumineux. Ne dépasse pas les 3200 ISO pour éviter un surplus de bruit inutile sur tes clichés.
A D V E R T I S E M E N T
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Si t’en as rien à branler de ce que racontent tes collègues. - Attendre son métro
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