Somewhere over the slaughterhouse

Ça, c’est le road trip dans sa version simplifiée. Avec les nombreux aller-retour + les deux escapades à Landmannalaugar, je me suis approché des 2 700 km parcourus en 10 jours. C’est-à-dire un peu plus que la distance qui sépare Paris de Reykjavik.


INTRODUCTION

Si on enlève les tours de béton, les caille-ras du tier-quar, les transports répugnants, le centre commercial absolument immonde et la pollution, l’Islande m’a un peu fait penser à Créteil. 
Je pense d’ailleurs qu’on devrait intégralement raser la banlieue parisienne afin d’y placer la « Terre de glace ». Avec Paris en son centre. 
Si tu es d’accord avec moi, tape 1. 


LE VOYAGE

J’ai débarqué en Islande à l’aéroport de Keflavik. C’est le seul aéroport international de l’île, qui fait également office de base militaire américaine. En effet, le pays à la capitale la plus septentrionale d’Europe ne dispose pas d’armée nationale. Un accord bilatéral de 1951 prévoit que la défense du territoire islandais sera du ressort de l’armée américaine.
Bon, perso, je trouve ça un peu con de vouloir défendre un territoire avec 360 000 pékins et quelques moutons. Ça n’a aucun intérêt. Tout le monde s’en branle d’un pays où il fait nuit pendant 6 mois et dont personne ne comprend l’alphabet.

Toujours est-il que j’ai rapidement loué une bagnole de type 4×4 pour affronter les routes tumultueuses islandaises. J’ai décidé de faire le tour de l’île dans le sens des aiguilles d’une montre.

ATTENTION, LE PARAGRAPHE CI-DESSOUS EST TRÈS CHIANT :

Mon parcours a commencé par la péninsule de Snæfellsnes, où l’on trouve les paysages merveilleux de Kirkjufell. Puis je suis remonté par le Nord pour rencontrer la petite ville d’Akureyri et admirer les chutes d’eau spectaculaires de la région. Ensuite, j’ai fait une petite virée dans les fjords de l’Est de l’île. Je suis descendu au Sud Est pour apercevoir la plage mythique de Stokksnes. Enfin, j’ai visité tout le sud de l’île. Entre la zone sauvage de Skaftafell, ses glaciers et ses icebergs, jusqu’à la chute touristique de Skógafoss. 

VOILÀ, JE T’AVAIS PRÉVENU.

Tu me diras alors : mais pourquoi avoir loué un 4×4 si c’est pour faire le tour de l’île sur la route 1, qui est parfaitement accessible à tout type de véhicule ? Eh bien pour faire un détour par le parc volcanique de Landmannalaugar, imbécile. 
Puis bon, même sans ça, y a quand même un sacré nombre de pistes bien casse-couilles. On est quand même dans un pays où il faut faire plusieurs kilomètres en sortant de la route principale pour trouver de quoi crécher. Je ne t’explique même pas la galère que ça a été pour trouver à bouffer certains soirs. Franchement, parfois, on aurait dit un pays du tiers-monde.
De toute façon, je n’ai aucun respect pour un bled qui met des coeurs en guise de feu rouge.

Bon, j’ai un peu romancé pour accrocher le lecteur mais c’est une histoire vraie.

J’ai voulu finir mon voyage en allant photographier le volcan en éruption au Sud Est de Reykjavik, l’Eyjafjöll. Mais la partie que j’ai visitée était, hélas, déjà éteinte.
Et il faut reconnaître que j’avais la flemme de faire une dernière randonnée. 

Je me suis donc rendu dans le centre de Reykjavik, près de son église « La Hallgrímskirkja », avant de rentrer dans mon doux pays natal. 
Soit dit en passant, rasez-moi tout ça et faites-moi quelque chose qui a de la gueule.

J’ai toujours été curieux à l’idée de rencontrer une terre qui frôle le cercle polaire arctique. D’un côté, c’est un endroit qui te transporte dans un conte de fées : des chutes d’eau spectaculaires, des canyons vertigineux et des pics ennuagés dès qu’on lève les yeux. D’un autre côté, il n’y a presque pas de végétation. L’île est peuplée d’alcooliques dépressifs et de fans de black metal qui ne voient pas le soleil pendant 6 mois.
Étais-je venu par curiosité morbide ? Comme si j’allais visiter un patient en phase finale d’un cancer généralisé ?

À la fois terre de glace et de feu pour ses nombreux glaciers et volcans, l’Islande c’est tout et rien en même temps. C’est peut-être ce qui rend cette île si magique : « Il était une fois, une princesse qui rencontrait un prince charmant au pied d’une chute d’eau idyllique […] Ils ne se marièrent pas, n’eurent pas d’enfants et finirent par ingurgiter des barbituriques et de l’alcool, la tête à l’intérieur d’un emballage plastique de pressing. »

Maintenant, ferme-la et écoute cette musique en regardant les photos :

Provenance : Islande (évidemment)
Groupe : Sigur Rós
Titre :  Samskeyti
Album : () (oui, ce sont juste deux parenthèses)

Kirkjufell

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Kirkjufell

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Kirkjufell

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Krafla Volcano

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Dettifoss

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Dettifoss

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Múlagljúfur Canyon

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Jökulsárlón

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Jökulsárlón : Diamond beach

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Stokksnes

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Skaftafell

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Skaftafell – Sel

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Skaftafell

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Somewhere

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Landmannalaugar – Bláhylur

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Skógafoss

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Kvernufoss

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Kvernufoss

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Landmannalaugar

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Landmannalaugar

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Landmannalaugar

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Landmannalaugar

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Somewhere

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Somewhere

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Sólheimasandur

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Sólheimasandur
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Ça y est, tu la sens la déprime ? Attends, il en reste une petite pour la route :


FOCUS PHOTOGRAPHY

Skógafoss
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NIKON D610 VS NIKON D850

Avec une différence de prix de plusieurs milliers d’euros, était-ce vraiment utile de changer de matériel ? Car n’importe quel photographe te le dira : la photographie dépend avant tout du photographe qui se cache derrière l’appareil.

Je suis passé du Nikon D610 avec un objectif 24-85 mm f/3,5-4,5, à un Nikon D850 avec un objectif 24-70 mm f/2,8. Ce sont deux excellents appareils plein format (full frame) de la catégorie professionnelle signés par la firme nippone. 

Quant au trépied, je suis passé d’un petit Manfrotto amateur à un trépied professionnel Gitzo en fibre de carbone. Autant te dire que mes non-enfants n’iront pas au ski cet hiver.

Mais est-ce qu’une telle différence de prix valait le coup ?
Avant de répondre à la question, il faut comprendre les différences qui caractérisent ces deux équipements. 

Le boîtier :

Pour commencer, le D850 filme en 4K alors que le D610 se limite à 1080p. 

La différence de bruit lorsqu’on monte en iso est aussi notable. Le D850 étant d’ailleurs connu pour sa capacité à photographier dans la pénombre sans trop abîmer l’image.

Le capteur du D850 est également mieux protégé de la poussière que son petit frère et permet de photographier en 45,7 mpx alors que le D610 ne permettait que 24 mpx. Ce qui n’est pas grave tant que tu restes sur un écran mais qui devient plus handicapant si tu veux faire imprimer tes photos.

Pour finir, le D850 est équipé des technologies bluetooth et wi-fi. Son écran est de meilleure qualité, il est également tactile et peut pivoter à 90 degrés. Ce n’était pas le cas du D610, même si l’écran d’observation reste un détail à mon sens.

L’objectif :

L’excellent 24-70 mm f/2,8 de Nikon est bien plus lumineux et le piqué nettement supérieur au 24-85 mm f/3,5-4,5. Il est donc totalement inutile d’accentuer les détails en post-production comme je devais le faire avec le 24-85. L’image s’en retrouve moins abîmée et le rendu global bien plus satisfaisant. Si on ajoute à ça la finesse d’une image en 45,7 mpx grâce au boîtier, on se retrouve avec des fichiers raw d’une qualité presque inégalable sur le marché actuel. Par ailleurs, dans cette configuration, c’est bien l’objectif qui est important, plus encore que le boîtier.

Le trépied :

Avec un appareil comme le D850 et un objectif comme le 24-70, on se retrouve avec du matériel qui pèse plusieurs kg. Il fallait donc un trépied capable de supporter une telle charge. Surtout qu’avec l’émergence des réseaux sociaux, on fait de plus en plus de photos à la verticale, ce qui demande un plateau et une rotule de très bonne qualité pour supporter le poids de l’appareil lorsqu’il est incliné. 

Conclusion :

Il est évident qu’une énorme partie du travail ne dépend pas de l’appareil mais du photographe. Le cadrage, la composition, l’idée, la post-production… Un photographe professionnel fera de meilleures photos avec un appareil amateur qu’un amateur avec du matériel professionnel.

Mais n’exagérons rien : si tout ne dépendait que du photographe, personne ne dépenserait autant d’argent.

J’ai eu la chance de tester deux appareils professionnels : un très bon et un excellent et, crois-moi, l’excellence, c’est mieux.


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